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La statue du zoo de Lubumbashi - Li Torê

Sculpteur inconnu à ce jour - des précisions restent à venir - De fait peu d'information existent à son sujet et même la plaque commémorative qui se trouvait sur la face avant de son socle a été ôtée
Inauguration - le 12 avril 1958 cette statue est la réplique de celle qui se trouve à Liège, sur la balustrade des Terrasses d'Avroy de l'avenue Rogier et qui porte le même nom à savoir - Le dompteur de taureau - Cependant, la statue de Lubumbashi semble être plus récente
La statue du Torê à Liège. Nom - Le dompteur de taureau - plus connu sous le nom dialectal liégeois de - Li Torê - ou - Li Torai
Dimensions h. 176 L. 260 l. 110 cm signé L Mignon Fondeur Compagnie des Bronzes Bruxelles 1881
Léon Mignon - né à Liège en 1847 et décédé à Schaerbeek en 1898 - Léon mignon est considéré comme le premier maître belge de la sculpture animalière. C'est au Salon de Gand - en 1874 - que Léon Mignon inaugure la suite des représentations bovines qui lui vaudront la célébrité, en révélant son - Toro della campagna romana . Vingt-deux ans plus tard, il se voit confier la réalisation, à Knokke, d'un monument dédié à un autre spécialiste de ce thème en vogue, le peintre Alfred Verwée. Intercalé entre ces deux créations, - le dompteur de taureau - s'est imposé comme le chef-d'œuvre de Léon Mignon. Son prototype avait été exposé dès 1880 au Salon de Paris où il avait décroché la grande médaille d'or. Après sa consécration liégeoise, la statue connut une large diffusion sous forme de réductions destinées aux collectionneurs. Ces réductions furent à nouveau présentées et primées lors de grandes expositions internationales, à Munich, une seconde fois à Paris, à Barcelone, etc.Inauguration : le 27 juin 1881.
Histoires : Polémiques et pudibonderies. Dès son arrivée aux Terrasses d'Avroy, le 27 juin 1881, - le dompteur de taureau - suscite la colère du quotidien catholique La Gazette de Liège, effarouché par la nudité de la figure masculine. De pamphlet en pétition, la querelle prend une telle ampleur que la population, fidèle à sa réputation de frondeuse, en vient à adopter le trublion comme l'emblème de la ville, la gloire de la Cité Ardente, l'orgueil des Liégeois. Lors de l'Exposition universelle d'Anvers, en 1885, la sculpture aurait été exposée en longueur, le nu viril contre le mur. Dans certaines réductions en bronze, dont un exemplaire se trouve encore au Musée de l'Art Wallon, à Liège, le sexe du dompteur a été voilé par une draperie.
Vouée au culte des étudiants."Après la Deuxième Guerre mondiale, les étudiants de l'Université de Liège vont jusqu'à procéder à la - canonisation - de l'œuvre, en prélude à la célébration annuelle de la - Saint-Torê
Les étudiants ont fait de la statue l'objet d'une de leurs plus singulières manifestations, au cours de laquelle les attributs virils sont bariolés d'une couleur vive. La questiontraditionnelle - Av' vèyou l'Torê ? - (Avez-vous vu le Taureau ?) est devenue un cri de ralliement.
L'artiste contemporain, Vincent Strebell, a installé, au Sart Tilman, une sculpture inspirée du populaire - Torê -. Strebell a travaillé à partir de l'ombre portée sur le trottoir de l'avenue Rogier par la sculpture de Léon Mignon. Voilà pourquoi son œuvre s'intitule - L'ombre du Torê -. De plus, Vincent Strebell en a réalisé de nombreux dessins, s'aidant de la version à "l'échelle réduite conservée au Musée de l'Art Wallon, pour obtenir le canevas d'une sculpture en béton armé. En 1985, - L'ombre du Torê - est dressé sur la ballustrade du boulevard du Rectorat, à Liège. Et ce n'est qu'en juin 1992 que l'artiste recouvre sa sculpture d'un enduit doré, renforçant la signalisation de l'entrée du domaine universitaire qu'elle a déjà acquise.